Le clip de la semaine continue son tour d'horizon du côté de chez Born Bad Records en vous présentant, pour ce 52ème rendez-vous, le groupe Violence Conjugale. Le duo bordelais nous propose une recette musicale pour le moins étonnante : leur album éponyme se trouve bercé d'anachronisme - des ambiances de ville industrielle où le fantôme de Ian Curtis se traîne, HATE inscrit sur son trench légendaire et des thèmes qu'on n'avait plus osé aborder depuis Guerre Froide (KGB, Blitzkrieg) - mais trouve tout de même le moyen de nous surprendre par des paroles à la fois dures et sensuelles qu'une Virginie Despentes n'aurait pas reniées (violences conjugales, Plaisirs Solitaires), abordant la femme tantôt avec mysticisme tantôt avec froideur, toujours avec respect (tires-en des leçons, Orelsan!) et touchant du bout des doigts les angoisses contemporaines (Futur, Mirador).
C'est justement le clip de Mirador que nous vous présentons cette semaine. Ambiance froide, noir et blanc rappelant les jours de grisaille dans la ville morne, ennui enfantin et frénésie de ce qui peut nous passer par la tête à cet âge illustrent une chanson plus urbaine qu'industrielle, nous ramenant à notre quotidien citadin par son rythme pressé qui pourrait correspondre aux battements accélérés de notre cœur lorsqu'il s'agit d'attraper notre train/métro/RER/Bus/tram.
Mission accomplie pour Violence Conjugale qui nous transporte dans un univers à la fois anachronique et contemporain, mêlant angoisses passées et présentes dans le spectre tremblant des trois dernières décennies.
Jessyka
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